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Comment construire sa propre routine au golf pour réussir plus de bons coups ?

Routine au golf

La routine efficace permet de réussir un coup au golf. On parle ici de la routine juste avant un swing, c’est-à-dire les 40 secondes avant l’impact de la balle. Ces instants permettent de déterminer le choix du club et le type de coup. Une routine au golf ne s’apprend avec des leçons de golf.

Que doit-on mettre dans ces 40 secondes ?

Plusieurs choses ! Vous userez d’éléments aussi bien techniques que mentales. À la fin de cet article, vous aurez une routine type efficace à faire évoluer en fonction de vos préférences.

Les 5 étapes d’une routine efficace

La routine au golf permet de se placer dans les meilleures conditions avant d’effectuer son coup.

Classiquement, une routine efficace se décompose en 5 étapes :

  • la prise d’information
  • la respiration
  • la visualisation
  • le discours interne
  • le coup d’essai

Ensuite il suffit de taper la balle et apprécier le coup escompté.

Quels sont les points importants de la prise d’informations dans sa routine ?

Il en existe plusieurs qui s’entremêlent, mais qui permettent de préparer le meilleur coup possible :

  • le lie,
  • la distance,
  • la force et la direction du vent,
  • la présence d’obstacles,
  • le côté à privilégier,
  • le dénivelé.

Le lie de la balle

C’est le premier point à regarder, où et comment repose la balle. Est-ce qu’elle est placée en bonne condition sur le fairway, le prégreen, ou suis-je en difficulté dans un obstacle, dans le rough ?

En cas de mauvais lie, le premier réflexe sera souvent de positionner la balle dans son stance plus sur le pied droit (pour les droitiers) pour assurer le contact avec le club.

Ensuite, si la balle blanche est dans un bunker ou dans le rough, la distance du coup sera différente d’une balle qui se trouve sur le fairway.

Lie de la balle

Très souvent, la position de la balle se trouve en dessus ou en dessous des pieds (bien loin des conditions idéales du practice). C’est la raison qui pousse à s’entraîner sur un parcours et pas uniquement au practice pour s’habituer aux multiples situations retrouvées en partie.

Il suffit de se rappeler qu’une balle au-dessus des pieds aura tendance à partir à gauche, d’autant plus que le loft est important (wedge, pitch…). En plus, vous aurez tendance à raccourcir le grip, ce qui aura comme incidence une perte de distance.

Pour une balle en dessous des pieds, ce sera l’inverse.

La balle peut aussi se trouver en montée. Elle aura tendance à aller plus haut et donc perdre aussi en distance. Pour une balle en descente, le contact créera une trajectoire basse et plus longue. Parfois, la distance peut être d’un club en plus ou en moins.

Jouez et notez vos sensations et la réaction de la balle en fonction des nombreuses situations.

Les distances

Que ce soit pour une attaque de green ou un second coup en direction d’une zone spécifique, bien évaluer les distances oriente vers un choix de club adéquat.

Plusieurs distances comptent :

  • l’entrée de green,
  • le fond de green,
  • le drapeau.

Pour une zone, c’est à peut prêt la même chose, on prend la distance courte puis longue à ne pas dépasser.

Pas besoin de se perdre avec beaucoup d’autres informations, car cela risquerait de perturber l’esprit et même parfois d’engendrer de mauvais coups.

Alors il est important de simplement connaître la distance minimum à réaliser et la plus longue à ne surtout pas dépasser.

Pour effectuer ces mesures, il existe aujourd’hui de nombreux outils qui simplifient la tâche :

  • la montre GPS,
  • les jumelles,
  • le smartphone,
  • le carnet de parcours.

Pour bien se situer, le carnet de parcours reste un bon élément. En effet, il permet de mettre votre feeling en action et stimuler votre esprit et votre créativité. Mais, l’application et la montre GPS apportent facilement les indications sur l’entrée et le fond de green. Les jumelles apportent la distance au drapeau. Ces outils complètent votre carnet de parcours pour gagner du temps et limiter la perte d’influx et de concentration.

Le vent

Bien estimer la force du vent et surtout sa direction permet de limiter les dispersions de balle ou les mauvaises surprises (coup beaucoup trop long ou trop court).

Jetez un brin d’herbe pour prendre l’information. Ce n’est pas gadget comme action. Ainsi, si le vent est contre, le besoin d’un club de plus que prévu semble évident. C’est l’inverse en cas de ventre avec, même si ce dernier peut être moins impactant qu’un vent contre. Pour connaître la force du vent, les applications météo sont parfaites. Elles vous indiquent le vent classique et même les rafales. Cela donne un ordre d’idée.

Ensuite, la direction gauche droite ou droite gauche doit vous indiquer la modification d’alignement à effectuer.

Ainsi, vous allez pouvoir déterminer l’impact du vent et améliorer votre choix de club.

Les obstacles

Attention, il ne faut pas répertorier et regarder tous les obstacles qui se trouvent aux alentours. Dans la prise d’informations, il suffit de prendre en compte uniquement les obstacles sur votre trajectoire ou proche de votre point de chute.

Parfois, certains bunkers offrent une sortie pas trop compliquée quand d’autres c’est l’inverse et sont à éviter. Ce sont des informations à prendre en compte pour déterminer la zone à viser.

Petite astuce, si jamais vous devez survoler une pièce d’eau, l’humidité ambiante diminuera aussi la longueur de votre coup.

Le coté à privilégier

Dans un souci de stratégie et s’offrir un prochain coup le plus simple possible, il faut toujours privilégier un côté.

Parfois, on préfère s’éloigner d’un obstacle d’eau sur un fairway, parfois ce sont des bunkers proches d’un green qui risque de plomber votre carte alors qu’une approche de l’autre côté serait plus simple.

Sur les Par 4 ou 5, parfois certains côtés de fairway ne vous laissent pas l’ouverture pour attaquer le green lors de votre second ou troisième coup. Anticipez toujours et cela commence dans votre routine.

Toutes les informations sur le côté à éviter doivent vous permettre de déterminer la bonne zone pour faire atterrir votre balle.

Le dénivelé

C’est le dernier point de la prise d’informations, car il influe grandement sur les distances. En effet, une zone d’atterrissage plus basse que la zone de coup augmente la distance effectuée par rapport à un coup réalisé sur une surface plane.

En effet, le temps de vol sera réduit ou allongé en fonction du dénivelé et cela enlèvera ou rajoutera de la distance à votre coup.

Voilà déjà de nombreuses informations à reconnaître en un minium de temps. Avec une routine efficace, quelques secondes suffisent pour chacune de ces étapes.

Tant que ces étapes ne sont pas validées, cela ne sert à rien de continuer. En effet, les choix du club, des effets, de l’alignement dépendent de la corrélation de ces 5 informations. Donc si jamais vous n’avez pas toutes les informations, ne continuez pas, sauf si vous souhaitez effectuer un coup médiocre. Certaines étapes peuvent être effectuées ou préparées au moment où vous vous dirigez vers la balle. C’est notamment le cas du vent et de la distance, voire du dénivelé et du côté à privilégier.

Comment effectuer une respiration efficace en peu de temps ?

La respiration doit avoir une place importante dans la routine. Elle offre trois possibilités :

  • relaxation : si stress, tension ou coup important à pression,
  • les conditions standards lorsque l’on se sent bien pour maintenir cet état,
  • stimulaiton pour relancer la machine.

La respiration a un rôle crucial dans le relâchement et l’exécution d’un bon swing ou la détente pour un putt sans mouvements parasites.

Mais la respiration peut aussi avoir un effet stimulant si besoin ou tout simplement de cohérence cardiaque en temps normal.

Pour une respiration relaxante, l’inspiration est plus courte que l’expiration. Classiquement, l’expiration dure 6 secondes pour une inspiration de 4 secondes.

Pour une respiration standard, l’inspiration et l’expiration durent le même temps, environ 5 secondes.

Enfin, la respiration dynamisante se base sur une inspiration classique de 3 à 5 secondes suivie d’une expiration explosive. Cette respiration permet surtout sur le retour de retrouver de l’influx pour relancer la machine à birdies et limiter la fatigue mentale liée à une baisse d’énergie.

Pour déterminer quelle respiration utilisée, écoutez bien votre corps tout au long du parcours. Ainsi, vous pourrez vous servir des inspirations et expirations pour relâcher les épaules, la mâchoire et libérer le plein potentiel de votre corps.

Quelle est l’utilité de la visualisation dans sa routine au golf ?

Trop d’amateurs oublient d’user de la visualisation avant de jouer leur balle. C’est dommage, car elle facilite la réalisation d’un bon swing.

Qu’est-ce que la visualisation ?

Cette étape correspond à la visualisation du coup que l’on va réaliser. Dans ce moment si important, le joueur écoute ses 3 sens qui sont :

  • la vision,
  • la kinesthésie (la sensation de toucher et le relâchement),
  • l’auditif.

Pour augmenter l’effet de la visualisation, installez-vous dans une bulle de plaisir. Ressentez le bonheur de réaliser le coup escompté et regardez-vous comme si vous étiez dans votre canapé devant Golf+ effectuer ce swing.

Vous mettez votre cerveau dans de bonnes conditions de réussite, juste avant d’effectuer votre coup réel. Mettez de côté la peur de rater et éliminez les mauvaises sensations en visualisant uniquement l’objectif à atteindre.

Attention, pour puiser le maximum d’efficacité de cette étape de visualisation, restez dans le domaine du réalisable. En effet, cela ne sert à rien de visualiser des coups que vous ne maitrisez pas. Si votre drive ne dépasse pas les 200 mètres, ne comptez pas dépasser une pièce d’eau avec un point de chute à 200 mètres.

Comment réaliser une bonne visualisation dans sa routine au golf ?

Visualisez :

  • votre swing,
  • la trajectoire de la balle,
  • le point de chute,
  • la réaction de la balle ensuite à sa chute.

Ressentez :

  • l’effet du vent,
  • l’ancrage au sol,
  • la sensation du grip dans les mains,
  • la position du corps lors du swing
  • le contact idéal.

Cette visualisation peut s’effectuer derrière la balle ou tout simplement lorsque vous vous installez à l’adresse. Personnellement, je préfère me mettre derrière et travailler en même temps que la respiration, mais c’est un choix personnel. À vous de déterminer quel cheminement améliore votre routine.

Mais, pour que celle-ci soit pleinement efficace, vous devez travailler votre routine à l’entraînement et éviter d’enchainer les frappes au practice. Effectuer l’ensemble des étapes à chaque fois, vous verrez les bénéfices ensuite sur le parcours, c’est miraculeux. C’est comme un ballet que vous devez ancrer en vous pour que cette automatisation apporte encore plus d’efficacité. De plus, si c’est bien consolidé, vous réaliserez toutes ces étapes encore plus rapidement.

Cette visualisation reste personnelle. Certains verront des images en noir et blanc quand d’autres imagineront les mêmes images comme la plus belle des réalisations du PGA Tour ou du DP World Tour. Travaillez cette visualisation pour déterminer ce qui vous réussit le plus.

Pourquoi le discours interne a-t-il de l’importance au golf ?

Le golf est un sport qui demande beaucoup de technique et de répétition, mais aussi beaucoup de créativité et donc de la réussite.

Le discours interne est aussi une étape très personnelle, mais cruciale. Bien évidemment, elle est directement liée et ancrée avec la visualisation et la respiration.

Ce discours interne doit toujours être positif. Il permet de mettre de côté toutes les sensations négatives, les idées noires, les images d’échec.

Ainsi, il n’existe aucune dispersion de votre esprit et la routine reste totalement cadrée. C’est ce qui permet de la répéter.

Ce discours interne peut être comme un mantra, une phrase que l’on se répète constamment. Certains se diront simplement “Allez” quand d’autres préféreront des mots plus stimulant. Pour ma part, je me répète la fameuse phrase que les spectateurs apprécient : “Get in the hole”. Cela me donne le sourire et m’apporte énormément de relâchement.

D’autres joueurs se parlent à voix haute ou déroulent leur routine. C’est vraiment très personnel, mais le point essentiel est de rester toujours positif.

Ce discours interne doit aussi vous aider à éviter les obstacles. Par exemple, si vous devez survoler un obstacle d’eau, ne vous dites pas : “je vais éviter l’eau”, mais plutôt “je vais faire tomber la balle à cet endroit”. Éliminer de votre discours tous les obstacles, c’est en adéquation avec votre prise d’information qui doit éviter le moins possible de répertorier tous les risques aux abords de votre point de chute.

Jack Nicklaus disait : “Je n’ai jamais raté un putt avant de le jouer”.

Un livre parle bien du discours interne et de l’apport dans le sport en général.

Ne prenez pas votre coup d’essai à la légère

Le coup d’essai n’a de l’importance que si vous lui donnez un sens. En effet, trop de golfeurs amateurs effectuent un coup d’essai pour faire bien et réalisent un coup médiocre ensuite.

Si jamais vous n’en voyez pas l’intérêt, ne le faites pas et vous économiserez de l’énergie. Toutefois, cette étape permet à votre corps, si elle est bien réalisée, de préparer le coup à effectuer, de donner des informations importantes à vos muscles. Ce coup d’essai est important aussi bien sur le parcours que sur le green.

Le coup d’essai permet de :

  • ressentir le coup pour obtenir une certaine distance,
  • rechercher la bonne amplitude,
  • préparer la réalisation d’effets,
  • visualiser la cible.

Le coup d’essai doit toujours être en relation avec une cible : le drapeau, une zone, le green…

Attention tout de même à ne pas totalement décortiquer le coup d’essai. Il ne sert pas à travailler la technique, mais plutôt à ressentir l’amplitude, le dosage et les effets. Pour la technique, rendez-vous sur le practice.

Inspirez-vous des grands champions pour trouver votre routine, le type de coups d’essai qui vous apportera toute l’aisance pour réaliser votre swing. La routine est propre à chaque joueur. En effet, sur le circuit, il existe peu de joueurs qui possèdent la même routine. Créez la vôtre. Vivez la vôtre.

Comment s’imbriquent les 5 étapes de la routine au golf dans les 40 secondes règlementaires ?

Pour réussir à bien intégrer sa routine dans le temps imparti, il faut la répéter. Pour vous orientez, voici un déroulé chronométré d’une routine :

  • avant d’arriver à la balle : prise des premières informations,
  • 10 secondes : finalisation de la prise d’information,
  • 10 secondes : respiration,
  • 5 secondes : visualisation,
  • puis 5 secondes : discours interne,
  • 5 secondes : coup d’essai,
  • les dernières 5 secondes : installation puis jeu.

La routine permet de se remettre en ordre de marche et d’éviter que les mauvais coups n’influent sur votre carte de score.

Parfois, certains joueurs adaptent leur routine après un coup raté. Du moins, il possède une routine différente après un mauvais coup pour recharger l’influx positif. N’en abusez pas trop, mais gardez à l’esprit qu’une routine sert à encadrer vos coups, à limiter le stress et diminuer les effets négatifs de ce dernier.

Comme au tennis (cf. Nadal), la routine installe le joueur dans une bulle protectrice. Certains golfeurs utilisent de très nombreuses routines pour chaque moment sur un parcours. Commencez déjà par celle que nous venons de voir et racontez votre expérience.

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